Dans un monde de plus en plus numérisé, les petites et moyennes entreprises (PME) sont confrontées à des défis croissants en matière de cybersécurité. Les cyberattaques, qu’il s’agisse de rançongiciels, d’hameçonnage ou de maliciels, représentent une menace sérieuse pour la pérennité et la réputation des entreprises.
Avant de mettre en place des mesures de protection, il est essentiel de comprendre les principales menaces auxquelles les PME sont confrontées. Selon une étude, les rançongiciels représentent la menace la plus préoccupante, avec 43 % des PME ayant été victimes d’une telle attaque au cours des deux dernières années. Les auteurs de l’étude soulignent que « les rançongiciels exploitent la dépendance des entreprises à leurs données, créant ainsi un levier puissant pour extorquer des fonds ».
Les attaques par hameçonnage sont également très répandues. Elles visent à inciter les employés à divulguer des informations sensibles ou à télécharger des maliciels. L’étude révèle que 65 % des attaques par hameçonnage ciblent des PME, avec un taux de réussite de 30 %. Les maliciels et logiciels espions, quant à eux, s’infiltrent dans les systèmes informatiques pour voler des données ou perturber les opérations.
Mettre en place des sauvegardes régulières
L’une des premières mesures à adopter pour se protéger contre les cyberattaques est la mise en place de sauvegardes régulières. Les sauvegardes permettent de restaurer rapidement les données en cas d’attaque, minimisant ainsi les interruptions d’activité. Les auteurs de l’étude recommandent de « réaliser des sauvegardes quotidiennes et de stocker les données sauvegardées dans un emplacement séparé et sécurisé ».
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les entreprises qui réalisent des sauvegardes régulières réduisent de 50 % le temps nécessaire pour se remettre d’une attaque par rançongiciel. En outre, les sauvegardes permettent de limiter les pertes de données et de maintenir la continuité des opérations.
Utiliser des logiciels de sécurité avancés
L’utilisation de logiciels de sécurité avancés est essentielle (mais il est illusoire de croire que ces programmes offrent une protection à 100% !) pour protéger les systèmes informatiques des PME. Ces logiciels incluent des antivirus, des pare-feu et des solutions de détection des intrusions. Selon lune tude, les entreprises qui utilisent des logiciels de sécurité avancés réduisent de 35 % le risque de subir une cyberattaque.
Les auteurs de l’étude soulignent que « les logiciels de sécurité doivent être régulièrement mis à jour pour rester efficaces face aux nouvelles menaces ». Les PME doivent également investir dans des solutions de sécurité basées sur l’apprentissage automatique, capables de détecter et de neutraliser les menaces en temps réel.
Former les salariés aux bonnes pratiques de cybersécurité
La formation des employés est un autre pilier de la protection contre les cyberattaques. On ne le répétera jamais assez ! Les employés doivent être sensibilisés aux risques et formés aux bonnes pratiques de cybersécurité. Une étude révèle que les entreprises qui forment régulièrement leurs collaborateurs réduisent de 40 % le risque de subir une attaque par hameçonnage.
Les auteurs de l’étude recommandent de « mettre en place des programmes de formation continue et de réaliser des simulations d’attaques pour tester la vigilance des employés ». Les PME doivent également encourager une culture de la cybersécurité, en incitant les employés à signaler les incidents suspects et à adopter des comportements sécurisés.
Mettre en place des PPA et/ou des PCA
Trop souvent négligés, ces deux plans sont pourtant essentiels pour minimiser les impacts des cyberattaques. Le Plan de Continuité des Activités (PCA) se réfère aux mesures à prendre pour maintenir et poursuivre les activités d’une organisation face aux menaces.
Pour cela, le PCA doit identifier tous les risques pouvant affecter les opérations de l’entreprise. Les risques peuvent inclure des catastrophes naturelles, des cyberattaques ou des fraudes.
Un Plan de Reprise d’Activité, PRA, vise quant à lui à rétablir le système d’information de l’entreprise au plus vite en cas de sinistre.
Le PRA vise à minimiser les temps d’arrêt de l’entreprise en maintenant l’accès aux infrastructure informatiques et aux applications critiques. Celles-ci comprennent les données, le matériel, les logiciels, l’équipement réseau, l’alimentation et la connectivité. Par exemple le service de téléphonie.
Ces plans doivent inclure des procédures de restauration des données, des protocoles de communication en cas de crise et surtout des exercices réguliers pour tester leur efficacité. Selon une étude, les entreprises qui disposent de plans de reprise après sinistre réduisent de 60 % le temps nécessaire pour se remettre d’une attaque.
Les auteurs de l’étude soulignent que « les plans de reprise après sinistre doivent être régulièrement mis à jour et testés pour s’assurer de leur efficacité ». Les PME doivent également collaborer avec des experts en cybersécurité pour élaborer et mettre en œuvre ces plans.
Collaborer avec des experts en cybersécurité
L’informatique est un métier, la cybersécurité est un autre métier. L’amalgame entre les deux fragilise les entreprises. Un électricien peut changer un tableau électrique, mais par contre, il n’est pas compétent pour changer la batterie d’une voiture électrique. Dans les deux cas, il s’agit d’électricité. Mais la maintenance d’un véhicule électrique est plus complexe.
La collaboration avec des experts en cybersécurité est un autre moyen efficace de se protéger contre les cyberattaques. A la différence de prestataires informatiques, ces experts peuvent aider les PME à évaluer leurs risques, à mettre en place des mesures de protection adaptées et à répondre aux incidents de sécurité. Les entreprises qui collaborent avec des experts en cybersécurité réduisent de 50 % le risque de subir une cyberattaque.
Les auteurs de l’étude recommandent de « faire appel à des consultants en cybersécurité pour réaliser des audits réguliers et mettre en place des solutions de protection adaptées ». Les PME doivent également envisager de souscrire à des services de surveillance de la sécurité, capables de détecter et de neutraliser les menaces en temps réel.
En conclusion, les PME doivent adopter une approche proactive pour se protéger contre les cyberattaques. La mise en place de sauvegardes régulières, l’utilisation de logiciels de sécurité avancés, la formation des employés et la collaboration avec des experts en cybersécurité sont autant de mesures essentielles pour minimiser les risques. Les plans de reprise après sinistre et les solutions de sécurité basées sur le cloud offrent également des avantages significatifs.
En somme, la cybersécurité n’est plus une option pour les PME, mais une nécessité. Les entreprises doivent investir dans des solutions de sécurité adaptées et collaborer avec des experts pour minimiser les risques et les impacts des attaques. La vigilance constante et l’adaptation aux évolutions du paysage de la cybersécurité sont essentielles pour assurer la pérennité et la réputation des entreprises.